4ème de couverture
161610 mots
Essai-récit
Ce livre est à contre-courant de tous les autres et nage complétement à rebrousse-poil, l’un des rares que l’on ne voit qu’une fois toute une époque, notamment dans la société arabo-islamique sclérosée par le conformisme religieux.
Désolé, je ne peux vous en dire plus.
Préambule
Les Arabes avaient sombré dans une déliquescence totale avant l’islam puis dans un figement éternel après l’avènement de celui-ci. Miséreux, ils préféraient rimailler, monter les chevaux et s’adonner aux plaisirs. Comme les Berbères, ils avaient le même sens aigu de l’honneur qu’ils éprouvaient entre eux. Ils assistaient impuissants à l’ascension du frère hébreu, grâce à sa religion. Leur phallocratie détruisit toute sensualité chez leurs « femmes » tel qu’on enterrait les bébés-filles vivants dont l’exemple illustre est celui d’Omar, le deuxième calife de l’islam, à supposer que cela relève de l’Histoire.
Si les Arabes s’étaient réveillés de cette léthargie, les Berbères aussi pouvaient le faire. Bien que beaucoup d’entre eux troquassent leur langue et leur identité pour l’arabe langue et identité, à cause de l’islam et du système éducatif arabiste à souhait, il leur reste de l’espoir, notamment à travers la Kabylie, non en gardienne des traditions car elle l’est moins qu’avant, mais en porteuse du rêve de réhabilitation de la dimension berbère et du combat pour la liberté jusqu’à l’anarchie. Il suffirait d’une petite étincelle.
Les juifs, plutôt les Israéliens avaient construit leur État et en font un État démocratique, moderne et plus puissant que le monde dit arabe. On réfuterait l’État de droit, mais il s’agit ici de sa relation avec son peuple. Tous les États, même réputés démocrates et justes, se moquent de leur relation avec les autres peuples surtout quand il y a des d’intérêts en jeu. Et si un État noir est possible, les Noirs des USA auraient créé le leur, du moins le reste du monde les aurait aidés serait-ce pour leur art musical, cet héritage unique et inestimable qu’ils léguèrent à l’Humanité.
Et les Berbères auront-ils leur État et quand ? Si cela se produisait, nous voudrons que l’on n’oublie pas ces géants qui nous ont portés sur leurs épaules pour voir plus clair et plus loin que le bout de notre nez et pas au point de confondre la fiction avec la réalité comme le monde dit arabe. Dans le passé lointain, c’était le roi résistant Jugurtha et le guerrier Takfarinas contre les Romains, puis le guerrier Aksel et la reine Kahina contre les Arabes. Dans le passé récent, c’était Ouali Benaï, Mbarek Aït-Menguellet, les deux frères Ould-Hamouda, Ali Imache, Amar Imache, Mohand-Aarav Bessaoud, Mohamed Haroun, puis Ferhat Mehenni et tout leur groupe. Pour les intellectuels c’étaient Amar-Ou’Saïd Boulifa, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri…
Indubitablement Ferhat Mehenni fut le seul d’entre tous qui eût le courage de poser en termes crus l’une des meilleures solutions qui soient et qui s’imposent : dire non à l’État algérien non berbère et exiger l’autonomie de la Kabylie en créant un parti politique clandestin, avant de revendiquer l’indépendance de la Kabylie. Vous vous trompez, nous ne sommes pas du parti indépendantiste de Ferhat Mehenni, nous œuvrons pour la réhabilitation et la promotion de la civilisation berbère et l’unité de ce peuple. Et nous serons fiers si nous le sommes.
On dit que l’appartenance se mesure à l’utilité. Nous reprenons cette maxime à notre compte pour être plus explicite pour les petites gens : Toute appartenance à un pays, à une cause, à une ethnie, à n’importe quelle partie, se mesure à son utilité à cette partie, non à une prétention, ni même à un combat qui ne lui profite pas, mais alors pas du tout à une pièce d’identité qui n’est qu’un bout de papier. Un père de famille qui n’est pas prêt à se sacrifier pour que ses enfants vivent dignement et décemment n’est pas un père ; il aurait dû ne pas avoir d’enfant ou qu’il ne méritait d’en avoir, et un homme qui n’a pas de cause juste pour laquelle il militera, voire se sacrifiera, dans ce monde injuste où les causes se cueillent à chaque coin de rue, n’est pas aussi humain qu’il se croit.