Le cri-espoir

Le monde c’est le paraître, l’oseille et le cul,
Qui le rongent de l’habit à la moelle,
En marge l’inoffensif et le prieur.
Malheur à celui qui piétine ou recule,
Certes aussi le pauvre sans poêle,
Y nagent bien l’opportun et le parieur.

Pieds et poings qu’on nous a ligotés,
Dès qu’on nous promet la liberté,
Cet état sans qui rien n’est beau.
À la paix qu’on nous a miroitée,
C’est la guerre que nous avons récoltée,
Hélas ! sans elle persistent bien des maux.

Quant au bonheur en vain tâté,
S’y fiant à eux tels des ratés,
Il fond comme poudre dans l’eau.
Ce monde a de toute part pété,
L’Homme et ses prétendues qualités,
Mais le cri-espoir est exorcisant !